Voici «Le tatoueur». Je l’aime beaucoup pour plusieurs raisons :
D’abord il s’agit d’un tableau de Ô grand maître Bronzi-no. Il me fascine encore une fois par son extrême moder-nité. Le trait est pur, simple, très clair, très bien éclairé…
Je le trouve bien différent du reste de son oeuvre.
Attention je ne suis pas experte il s’agit seulement de mon ressenti. Ensuite j’adore ses tatouages. La plupart proviennent de photos que j’ai réalisées en octobre 19 lors d’une exposition à Nîmes sur les archives de Charles Perrier, médecin des prisons. Ce médecin nîmois publie en 1900 un recueil répertoriant 2314 tatouages étudiés sur 859 hommes. J’ai adoré cette expo et je savais que je me servirai de mes photos un jour ou l’autre… Les autres tatouages choisis sont des références personnelles ou encore des trouvailles issues de mes recherches nocturnes. Au niveau technique, j’avais envie de créer un arrière plan. 4 éléments se détachent : une affiche concernant une convention de tatouages du cinquecento (c’est complètement improvisé), un autographe de Simonetta Vespucci, un tableau représentant San Sebastian de Carlo Crivelli, et une image du Bouffon au luth.
Tout mon petit scénario en images.
J’ai fait disparaitre les flèches, l’ai affublé, encore, de yeux vairons, et donné une tattoo machine un peu dégoulinante à ce garçon pour le transformer en tatoueur.
Le Tatoueur